 536 pages - Folio classique

Résumé :

Qui ne connaît pas ce pauvre Oliver ! On dit souvent "ne fais pas ta Causette" - des Misérables - qui signifie ne pas faire sa malheureuse, hé bien voici la version masculine ! On se rappelle tous du dessin animé vu en classe ou à la télé du petit gamin qui traîne à Londres avec des voleurs et sur qui tombent toujours les problèmes. Si on croit au mauvais karma, il en tient une couche !

Oliver, orphelin de naissance, est placé dans différents orphelinats. Ce sont des centres pour les "indigents". Il y est affamé et maltraité. Vers l'âge de 10 ans il est vendu comme apprenti à un croque-mort. Il s'entend assez bien avec son maître mais la femme de ce dernier est exécrable. Un jour il décide de s'échapper et fait route vers Londres. C'est alors qu'il est recueilli par un groupe de jeunes voleurs. Lors d'un vol où Oliver se fait arrêter par la police il fait la rencontre d'un vieux Monsieur, celui qui a été volé. Ce dernier devient son bienfaiteur pendant quelques temps et s'en occupe comme son propre fils. Il a une bonne situation et Oliver profite de ces bons moments. Mais comme le bonheur ne dure jamais bien longtemps pour Oliver il est kidnappé par ces anciens compagnons d'infortune qui l'embarquent dans un nouveau cambriolage. Ce dernier tourne mal et cette fois-ci Oliver se fait secourir par deux femmes, ayant également une bonne situation. Oliver va alors apprendre d'où il vient et renouer avec le bonheur, il était temps !

Mon avis :

Comparé au précédent livre que j'ai lu dont le texte était d'une simplicité déconcertante, quel plaisir avec Dickens ! Il y a un véritable travail d'écriture. Bon évidemment c'est une traduction donc ce que je dis ne peut pas vraiment s'appliquer à Dickens. Je devrais le lire en anglais. Mais quand même ! Quel souci du détail !

Ce que j'ai aimé : le souci du détail. C'est mon premier Dickens et je suis épatée des détails qu'il donne. On peut tout à fait se représenter les scènes. Sans avoir vu Londres dans les années 1800, il est très facile de se l'imaginer. D'ailleurs on n'a pas envie de s'y retrouver ! Son livre grouille de vie avec tous ces personnages. Même méchants, ils en deviennent tous attachants car on finit par bien les connaître au fil de l'histoire.

Ce que je n'ai pas aimé : le sort s'acharne sur Oliver. A la longue on a envie qu'il lui arrive un peu de bien quand même. On se demande si c'est possible d'avoir autant de malheurs en si peu de temps. C'est un peu comme la fille dans One Million Dollar Baby ... le sort s'acharne sur elle à la fin ... un peu trop même ... et c'en est surréaliste. Hé bien c'est pareil pour Oliver, le livre finit par traîner en longueur à force de vouloir surenchérir sur ses malheurs.

Quelques mots sur Charles Dickens :

Ecrivain anglais

[Littérature classique]
Né à Portsmouth le 07 février 1812
Décédé à Gadshill le 09 juin 1870

N'ayant pas trouvé de critiques de pros, j'ai décidé de présenter un peu Charles Dickens. J'ai lu récemment Les Grandes Espérances, sa dernière oeuvre. L'histoire ressemble un peu à Oliver Twist mais j'en parlerai plus tard. Je me suis demandée pourquoi écrire sur des jeunes garçons dont la vie est malheureuse. En fait il raconte sa propre histoire. Il est issu d'un milieu modeste et l'a toujours mal supporté. Son père va en prison car il a des dettes, ce qui oblige Charles à arrêter l'école et à travailler dans une usine de cirage. C'est de ces années qu'il s'inspire pour l'univers d'Oliver Twist et de Pip dans les Grandes Espérances. Engagé comme sténographe dans une revue, il se fait remarquer et publie en 1833 sa première histoire "A dinner at Poplar Walk" dans le Monthly Magazine. Il connait le succès grâce aux aventures de Mr Pickwick (1837). Il meurt riche et célèbre à 58 ans.

Sa première histoire : http://42opus.com/v7n3/adinneratpoplarwalk

litterature anglaise